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 Impôt 2008 des non résidents (2)

Résident ou non résident ?

  • ulysse
  • Lundi 28/04/2008
  • 17:03
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"Je vis et travaille à l'étranger. Où dois je déclarer mes revenus ? Combien vais je payer d'impôt ?..."
Nous avons déjà évoqué ces questions l'année dernière, mais un petit rappel est sûrement utile en cette période de déclaration fiscale . Sans prétendre à l'exhaustivité , nous pouvons tenter de poser quelques principes de base utiles à nos lecteurs. Attention : cela ne remplace pas les textes législatifs ou réglementaires , et ne dispense pas d'un conseil spécialisé dans les cas complexes.

La première étape est de déterminer le pays de résidence fiscale . C'est cela qui va conditionner le mode de déclaration et d'imposition des revenus .

Comment déterminer la résidence fiscale ?  
Pour connaître le pays de résidence fiscale il faut disposer de trois éléments :
- la loi du pays d'origine (pour la  France, l'article 4B du CGI définit les conditions de domiciliation fiscale)
- la loi du pays d'accueil (ses conditions de résidence fiscale, qui peuvent être différentes de celles de la France)
- la convention fiscale entre les deux pays (sur
www.impots.gouv.fr , Particuliers/Vos préoccupations/ Vivre hors de France)
Ainsi pour la France, il suffit de remplir une seule des conditions suivantes pour être considéré comme fiscalement résident :
- avoir en France le foyer (la famille) ou le lieu de séjour principal  
- exercer en France une activité professionnelle salariée ou non (sauf si accessoire)
- avoir en France le centre de ses intérêts économiques
- ou bien être agent de l'Etat.
La première question à se poser est donc : est ce que je remplis une ou plusieurs des conditions de résidence fiscale en France ? C'est le cas par exemple, si tout en travaillant à l'étranger, vous avez laissé en France votre famille .
Vous regardez ensuite si vous remplissez les conditions de résidence fiscale dans votre pays d'accueil (les conditions sont spécifiques à chaque pays!). Le problème se pose si vous répondez simultanément aux conditions de résidence fiscale des deux pays. Il faut alors examiner les conventions fiscales (critères successifs et ordonnés) qui -en principe- doivent permettre de départager et de déterminer un pays unique de résidence fiscale . En l'absence de convention, il y a hélas risque de double résidence (et donc de double imposition).
En réalité, ce n'est pas toujours aussi simple : le "centre des intérêts vitaux" utilisé dans les conventions fiscales peut être l'objet de multiples interprétations . Si votre cas est complexe (emplois, famille, patrimoine ...répartis dans plusieurs pays) , vous avez intérêt à consulter l'administration fiscale et à vous faire conseiller le cas échéant. La détermination de la résidence fiscale est à l'origine de nombreux contentieux et d'une jurisprudence conséquente.

Quelles sont les conséquences de la résidence fiscale ? 
La résidence fiscale détermine la façon dont vos revenus doivent être déclarés, ainsi que leur mode d'imposition. Très schématiquement :
  
Si votre résidence fiscale est en France : votre obligation fiscale vis à vis de la France est illimitée . Cela signifie que vous devez déclarer en France l'intégralité de vos revenus mondiaux , y compris ceux qui ont été perçus (et imposés) à l'étranger (déclaration 2047 sur les revenus encaissés à l'étranger) . Comme les salaires sont toujours imposés sur le lieu d'activité , avec le plus souvent une retenue à la source dans le pays d'emploi, cela signifie qu'ils risquent d'être imposés deux fois . Des exonérations sont heureusement prévues pour éviter cette double imposition. Elles sont actionnées soit par les conventions fiscales (mécanisme du taux effectif sur le revenu mondial , ou crédit d'impôt), soit par la mise en oeuvre de l'article 81-A du CGI (conditions de fond et de forme , attention aux attestations fiscales à fournir par l'employeur !). A noter : pour les contribuables qui restent fiscalement résidents de France, les règles de droit commun s'appliquent (délais, centre des impôts, calcul et paiement des impôts...).

Si votre résidence fiscale est à l'étranger : vous êtes "non résident" . Votre obligation fiscale est alors limitée. Cela signifie que vous ne devez déclarer en France que vos revenus de source française (ainsi par exemple : des revenus locatifs).  Vous pouvez vous reporter à la notice 2041E pour en avoir une liste exhaustive. Voir aussi les dépliants téléchargeables à la fin de cet article. Remarque : les délais de déclaration  sont plus tardifs que pour les résidents  (30 juin ou  15 juillet , voir dépliants téléchargeables).
Certains de ces revenus ont pu faire l'objet d'un prélèvement à la source (salaires, pensions, revenus mobiliers...) : ne pas oublier de le mentionner sur la déclaration 2042C , case 8TA , et en dernière page de la 2041E !  
Le taux d'imposition sur les revenus (nets imposables) de source française est en principe de 20% . Mais si vous pouvez justifier que cela vous est défavorable par rapport à l'application du barème progressif sur l'ensemble de vos revenus mondiaux, alors c'est le barème progressif français qui sera appliqué !

Bon courage pour votre déclaration !

Dépliants édités par le ministère des Finances : 
files/salarieshorsdefrance.pdf    pour les salariés du secteur privé

files/agenthdf.pdf     : pour les agents de l'Etat


Vous pouvez aussi consulter le site de la Maison des Français de l'Etranger, sur la thématique fiscale .

A suivre : les nouveautés fiscales en 2008 (sur les revenus 2007)

MH Millie

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