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 L'Allemagne moins chère que la France

Un article de La Tribune

  • ulysse
  • Lundi 28/01/2008
  • 22:34
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En première page du quotidien La Tribune aujourd’hui (édition du 29/01/08): « l’Allemagne 30% moins chère que la France ».  Cet article de B. De Peretti est poursuivi sur une double page et compare le fameux panier de la ménagère de part et d’autre du Rhin, en s’appuyant sur le baromètre européen Nielsen. Constat sans appel : même les marques connues (Danone, Pepsi Cola …) présentent des prix nettement moins élevés en Allemagne : 30% en moyenne, avec des écarts pouvant atteindre presque 50% sur certains produits !

L’explication résiderait en grande partie dans la structure de la consommation et de la distribution allemande : l’alimentation n’étant pas une priorité culturelle, les Allemands préfèrent limiter la dépense en achetant les denrées de base dans les magasins hard discount. Ce qui pousse les réseaux de distribution à tirer les prix vers le bas pour ces produits. Voilà comment on peut manger une pizza hard discount pour presque rien dans une cuisine de luxe avec un électroménager haut de gamme !

  (voir à ce sujet  l’article :http://lagazettedeberlin.de/4375.0.html

 

Est-ce une surprise ?

Pas vraiment. Les enquêtes prix menées par les organismes spécialisés mettent également en évidence ce phénomène. Pour l’étude ECA 2007, Paris est plus chère que toutes les villes allemandes. Et pour UBS (accessible dans son intégralité sur Internet), l’analyse des prix et salaires 2006 met en évidence  un coût de l’alimentation à Paris supérieur de 27% à celui de Berlin (mais lequel serait comparable à Lyon, comme quoi il est difficile de tirer des conclusions définitives…). Quant au pouvoir d’achat  (intégrant le salaire net de charges sociales et fiscales par rapport à un panier de biens et services hors loyers), il avantage Berlin par rapport à Paris de 32 % car les salaires y sont  supérieurs.

 

Tous ces chiffres me fascinent. A la fois par leur abondance, leur précision et leurs zones d’incertitudes en même temps. D’une région à l’autre à l’intérieur d’un même pays, on peut constater des disparités très importantes. Et au sein d’une même ville, les modes de consommation génèrent également des disparités. Voilà pourquoi les entreprises qui vendent des indices de prix fixent généralement plusieurs niveaux (local, nouvel expatrié ou expatrié « adapté » !).

 Partir vivre à l’étranger suppose qu’on est flexible, capable de changer ses habitudes, y compris ses habitudes de consommation courante. Mais dans quelles conditions,  par quel processus, dans quelles limites,  avec quelles conséquences ? L’avis d’un sociologue spécialisé sur ces sujets serait intéressant pour éclairer ces points.

 


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