Les intervenants :
Thierry EHLINGER Groupe SANOFI-AVENTIS
Dominique PARIS AREVA
Luc MOULIN, PRICOA RELOCATION
La majorité des entreprises ont centralisé en interne leur organisation. Il peut s’agir de centres d’expertise localisés par rapport aux pays d’accueil et/ou d’origine ; de découpage en zones géographiques (typiquement EMEA, APAC, Amériques.)
La centralisation doit notamment permettre le traitement équitable de tous. La gestion des exceptions demeure problématique.
De même, les différences d’interprétations entre plusieurs B.U. aboutissent à des différences de traitement.
Appliquer un COLA Mean to Mean ou Efficient n’aura pas le même impact sur le montant du package. De même, la ville de référence choisie pour déterminer ce même COLA va donner des résultats très différents.
Les hubs. Si pour Areva, dont une partie du capital est public, il n’est vraiment pas possible de songer à une telle solution ; les autres entreprises y ont recours. Les motivations sont d’ordre fiscal, social, administratif.
Les hubs peuvent également permettre de doter d’une protection sociale des expatriés qui n’en ont pas dans leur pays d’origine.
Il existe différents hubs : les hubs de départ et les hubs d’arrivée.
Que faut-il externaliser ?
Areva garde la main sur le calcul du package et le contrat de travail. Tout le reste, l’immigration, le déménagement, la fiscalité, le « Home finding » est confié à des prestataires externes. Cette solution nécessite d’avoir un reporting consolidé de la part du prestataire.
L’externalisation pose également la question de la confidentialité : un acteur extérieur à l’entreprise va avoir accès à des informations confidentielles du salarié.
Pour AREVA, la réponse est en sens inverse en ce qui concerne la fiscalité. Les impôts des expatriés ne doivent pas être traités en interne. Au contraire, l’entreprise ne veut pas avoir à connaître les éléments personnels du patrimoine de leurs salariés. En outre, les questions peuvent être extrêmement complexes et seuls des experts spécialisés peuvent les traiter.
Luc Moulin indique une tendance claire des entreprises à externaliser. Les entreprises ont toujours externalisé certains services, au titre desquels les déménagements et les cours de langues font figure d’anciens.
Mais l’externalisation devient plus globale, surtout aux USA. Les entreprises peuvent choisir de faire appel à un prestataire global pour un service ou à un prestataire local pour un service dans un pays en particulier.
L’entreprise peut également choisir un prestataire qui assure la gestion des différents services choisis. Ce dernier faisant lui-même éventuellement appel à d’autres prestataires selon les services.
Dans la relation avec le prestataire il est essentiel de pouvoir le contrôler et d’établir un mode de communication clair, compréhensible pour tous.
Les zones sont différentes. L’Asie est essentiellement une zone d’accueil. Les compétences sont dans les pays d’origine. Les services offerts en Asie sont principalement d’ordre logistiques et moins RH.
L'externalisation s'est donc réellement développé ces dernières années, elle a pris des formes différentes, susceptible d'offrir aux entreprises une très large gamme de services. Mais la gestion d'un prestataire qui gère sa mobilité est-elle plus simple que la gestion en interne de sa propre mobilité? La question reste posée.
Françoise Menou
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