Toutes les expatriations ne se ressemblent pas. Partir en Belgique ne présente indubitablement pas les mêmes risques sécuritaires qu’un départ dans des zones plus sensibles.
L’enlèvement,hier, de la petite britannique au Nigeria, n’est malheureusement pas un cas isolé.
Cette année, la France a eu notamment à déplorer la mort d’une française, Elsa Serfass, qui travaillait pour l'ONG de Médecin sans frontière (MSF) assassinée le 11 juin dernier dans le nord- ouest de la Centrafrique (juin 2007). Un peu plus tôt, fin février, ce sont quatre Français expatriés qui étaient assassinés lors d’un pique nique dans une attaque dans le désert en Arabie saoudite.
Comment se prémunir de tels risques.
Tout d'abord, le Ministère des Affaire étrangères a ouvert un site d'informations très détaillé fournissant des informations pays par pays, régulièrement mis à jour.
Par exemple à propos du Nigeria, vous pouvez lire des informations on ne peut plus claires sur le type et le niveau de danger :
« Tout voyage dans les états de Bayelsa, Rivers, Delta et Akwa Ibom est à proscrire absolument. La situation sécuritaire continue à se dégrader dans les environs d’Abuja et les agressions sont désormais fréquentes dans la ville elle-même. Il est recommandé de ne pas se déplacer à pied en ville la nuit et de rouler vitres et portières verrouillées en voiture. Plusieurs agressions armées ont été signalées dans des immeubles et maisons individuelles d’Abuja et de la périphérie. Excepté à Lagos et Abuja, la faible mise en valeur des ressources touristiques fait que le Nigeria ne constitue pas une destination de villégiature. La délinquance (vols, agressions physiques) y est endémique et peut aller, dans certains cas, jusqu’à la prise d’otage. L’insécurité se manifeste par des attaques diurnes et nocturnes, sur les routes et dans les villes, y compris aux domiciles, par des groupes armés à la recherche d’argent, d’objets de valeur ou de véhicules… »
Mais, il est évident que cette seule lecture est insuffisante.
Que font les entreprises?
Que peuvent-elles faire ?
- Un voyage de reconnaissance préalable pour l’expatrié et sa famille (et décider si le reste de la famille part)
- Une préparation de l’expatrié (et idéalement de la famille qui va l’accompagner) avant de partir. Les correspondants de la BBC qui partent dans des zones à risques, suivent des stages de "hostile environment" au cours desquels ils sont mis en situation réelle : simulation musclée d’enlèvement …etc.
- Informer l’expatrié des différents risques : enlèvement, émeutes …et les procédures à suivre en l’espèce. Le réseau local est essentiel et pas seulement entre les salariés d'une même entreprise ou de même nationalité. Etre en contact avec les autres expatriés, de nationalité différente permet d'élargir au maximum les informations disponibles rapidement.
- Mise en place d’un système d’information très rapide des événements au moment où ils se produisent. La radio Couleur France reçoit les informations du Ministère des Affaires étrangères en temps réel ce qui leur permet de relayer l’information immédiatement sur leurs ondes.
- Un plan d’évacuation à jour.
- Une cellule clairement identifiée, sur place ou non, de personnes préparées.
- Des passeports et des visas toujours à jour.
Des entreprises spécialisées dans la gestion du risque et la sécurité des personnes à l’étranger se sont développées.
Sécurité sans frontière dont le site est uniquement accessible aux adhérents,
Geos à visiter absolument : le site regorge d’informations y compris la lecture de leur lettre mensuelle.
International SOS spécialisé dans l’assistance médicale offre également des services en matière de gestion de crise.
Si les grandes entreprises sont plutôt bien organisées, le problème se pose de façon plus cruciale pour les PME et pour ceux qui partent sans structure locale comme c’est souvent le cas des VIE.
Françoise Menou
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En France, la société SIPPEX propose des stages de mise en situation réelle, destinés aux futurs expatriés. N'hésitez pas à consulter leur site web http://www.sippex.net.
Bien que cette société ait été créée en 2003, les données géopolitiques actuelles lui donne raison. La situation se dégrade aujourd'hui très rapidement dans de nombreux pays, et il est indispensable de connaitre les bonnes pratiques à adopter en cas d'agression armée, de prise d'otages ou de traversée d'un chek point.