La Maison des Français de l'Etranger vient de publier les résultats de sa deuxième enquête sur les Français expatriés. L'objectif était de mieux cerner le profil socio-économique de cette population très hétérogène. En effet, les données consulaires sont essentiellement axées sur l'état civil des personnes et ne reflètent pas leurs conditions de vie, leurs motivations à l'expatriation, leurs attentes...Une partie du questionnaire visait à apprécier les relations des expatriés avec l'administration française, dans un souci d'amélioration des services.
L'enquête a recueilli par Internet le témoignage de 2971 expatriés et 334 candidats au départ.
Vous pouvez lire cette enquête dans son intégralité. Elle présente le mérite de poser clairement les limites des résultats obtenus. Le format de l'enquête (questionnaire par Internet) induit un biais dans l'interprétation des résultats. L'échantillon obtenu n'est pas nécessairement significatif par rapport à la population expatriée dans son ensemble. Cela "conduit à sur-représenter la catégorie des jeunes actifs expatriés, familiarisés avec le fonctionnement de l'Internet" (extrait).
Les résultats mettent en évidence un profil :
- plutôt jeune et masculin (dans des proportions différentes de celles des inscriptions consulaires)
- diplômé et actif (expatriation professionnelle dans plus d'un cas sur deux, ce qui ne correspond pas à la réalité économique)
- localisé principalement dans les zones : Europe occidentale, Asie Océanie, Amérique du Nord. Mais dans des proportions très différentes de celles des inscriptions consulaires! L'Asie apparaît sur-représentée par rapport à la réalité. Ainsi la Chine représente 9,9% de cet échantillon, contre 1,4% de la population inscrite!
Cela diminue-t-il l'intérêt des résultats de cette enquête ?
A mon avis non, pour les raisons suivantes :
De part le caractère spécifique de cet échantillon, on peut avoir une idée de ce que sera l'expatriation de demain, les destinations favorites, les motivations au départ...A ce titre, l'acquisition de nouvelles expériences, la découverte d'une culture étrangère...arrivent loin en tête devant les motivations purement financières. Intéressant aussi : l'énoncé et le classement des difficultés éprouvées dans les pays d'accueil, et les nuances selon les catégories professionnelles (mais difficile de déméler la cause de la conséquence). On y apprend aussi que les informations utilisées dans la préparation au départ proviennent presque aux deux tiers (61,7%) d'un "ailleurs" non identifié , provenant ni des administrations, ni des entreprises.
Guère surprenant quand on observe la prolifération des supports médiatiques sur ces thèmes de l'expatriation (y compris .... nous mêmes !).
Bref, cette enquête apporte un éclairage intéressant sur cette catégorie particulière d'expatriés que sont les jeunes actifs salariés. Je trouve dommage qu'elle n'ait pas pu être diffusée de façon plus large, de manière à être plus représentative de la population des Français de l'étranger. Car je la trouve bien conçue, et riche sur un plan thématique.
Marie Hélène Millie Timbal
Pour ceux qui aiment les chiffres , les statistiques des inscriptions consulaires peuvent être consultées pays par pays sur le site du Sénat.
L'enquête a recueilli par Internet le témoignage de 2971 expatriés et 334 candidats au départ.
Vous pouvez lire cette enquête dans son intégralité. Elle présente le mérite de poser clairement les limites des résultats obtenus. Le format de l'enquête (questionnaire par Internet) induit un biais dans l'interprétation des résultats. L'échantillon obtenu n'est pas nécessairement significatif par rapport à la population expatriée dans son ensemble. Cela "conduit à sur-représenter la catégorie des jeunes actifs expatriés, familiarisés avec le fonctionnement de l'Internet" (extrait).
Les résultats mettent en évidence un profil :
- plutôt jeune et masculin (dans des proportions différentes de celles des inscriptions consulaires)
- diplômé et actif (expatriation professionnelle dans plus d'un cas sur deux, ce qui ne correspond pas à la réalité économique)
- localisé principalement dans les zones : Europe occidentale, Asie Océanie, Amérique du Nord. Mais dans des proportions très différentes de celles des inscriptions consulaires! L'Asie apparaît sur-représentée par rapport à la réalité. Ainsi la Chine représente 9,9% de cet échantillon, contre 1,4% de la population inscrite!
Cela diminue-t-il l'intérêt des résultats de cette enquête ?
A mon avis non, pour les raisons suivantes :
De part le caractère spécifique de cet échantillon, on peut avoir une idée de ce que sera l'expatriation de demain, les destinations favorites, les motivations au départ...A ce titre, l'acquisition de nouvelles expériences, la découverte d'une culture étrangère...arrivent loin en tête devant les motivations purement financières. Intéressant aussi : l'énoncé et le classement des difficultés éprouvées dans les pays d'accueil, et les nuances selon les catégories professionnelles (mais difficile de déméler la cause de la conséquence). On y apprend aussi que les informations utilisées dans la préparation au départ proviennent presque aux deux tiers (61,7%) d'un "ailleurs" non identifié , provenant ni des administrations, ni des entreprises.
Guère surprenant quand on observe la prolifération des supports médiatiques sur ces thèmes de l'expatriation (y compris .... nous mêmes !).
Bref, cette enquête apporte un éclairage intéressant sur cette catégorie particulière d'expatriés que sont les jeunes actifs salariés. Je trouve dommage qu'elle n'ait pas pu être diffusée de façon plus large, de manière à être plus représentative de la population des Français de l'étranger. Car je la trouve bien conçue, et riche sur un plan thématique.
Marie Hélène Millie Timbal
Pour ceux qui aiment les chiffres , les statistiques des inscriptions consulaires peuvent être consultées pays par pays sur le site du Sénat.
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