Éditions GRASSET
Mai 2008
Que fait la Chine en Afrique ? Au-delà de tous les chiffres bien connus des investissements chinois en Afrique, comment la Chine a-t-elle procédé pour être présente dans le plupart des pays du continent africain, jadis chasse gardée de ses anciens colonisateurs au rang desquels la France n’était pas en reste.
Deux journalistes (Serge Michel et Michel Beuret), un photographe (Paolo Woods) se sont attelés à la tâche.
Résultat : un livre, des photos fortes et magnifiques.
Le livre est écrit dans un style journalistique ce qui le rend tout à fait digérable pour ses 327 pages. Les auteurs ont promené leur plume et leur appareil photo dans 9 pays : l’Égypte, le Soudan, l’Éthiopie, l’Algérie, le Niger, Le Nigéria, le Cameroun, Le Congo, l’Angola.
Ils y ont rencontré et interviewé des chinois (certains ont « réussi », d’autres y travaillent pour gagner plus), des africains (des ouvriers aux officiels.)
Pas de langue de bois. Quelques pointes d’ironie teintées d’impertinence. Pas de parti pris.
La Chine a su, à une époque à laquelle l’Occident, et en particulier la France, ne croyaient plus en elle (notamment à cause de son endettement très élevé), investir en Afrique.
Deux journalistes (Serge Michel et Michel Beuret), un photographe (Paolo Woods) se sont attelés à la tâche.
Résultat : un livre, des photos fortes et magnifiques.
Le livre est écrit dans un style journalistique ce qui le rend tout à fait digérable pour ses 327 pages. Les auteurs ont promené leur plume et leur appareil photo dans 9 pays : l’Égypte, le Soudan, l’Éthiopie, l’Algérie, le Niger, Le Nigéria, le Cameroun, Le Congo, l’Angola.
Ils y ont rencontré et interviewé des chinois (certains ont « réussi », d’autres y travaillent pour gagner plus), des africains (des ouvriers aux officiels.)
Pas de langue de bois. Quelques pointes d’ironie teintées d’impertinence. Pas de parti pris.
La Chine a su, à une époque à laquelle l’Occident, et en particulier la France, ne croyaient plus en elle (notamment à cause de son endettement très élevé), investir en Afrique.
Les relations se matérialisent tant au niveau le plus élevé (entre Etats) qu'au niveau individuel. L'Afrique c'est ce réservoir de matières premières dont la Chine a tant besoin et c'est aussi ce gigantesque marché intérieur sur lequel elle peut exporter en masse.
Il donc s'agit tout autant de vendre que d'acheter. Au niveau le plus élevé, ce sont des contrats nationaux de construction des infrastructures qui font tant défaut à l'Afrique, ou pour certains pays d' Afrique de soutien logistique militaire qui prend la forme de vente d'armes ou d'échanges ( du pétrole contre des armes.)
Au niveau individuel, ce sont des millions de chinois venus faire fortune. Ils développent des activités commerciales ce qui excite la concurrence des deux côtés! Par exemple, las d'être envahis par des produits chinois bon marché sur lesquels ils n'avaient aucun contrôle, certains gros commerçants sénégalais se sont installés en Chine d'où ils exportent eux-même en direction de leur pays, court-circuitant les chinois établis sur place!
De temps en temps on aboutit à des résultats absurdes : tels ces souvenirs égyptiens fabriqués en Chine que probablement les touristique chinois rapporteront chez eux!
La Chine ou plutôt les chinois ne se comportent pas (ce que les africains apprécient réellement) en ex-colonisateurs sûrs de tout et persuadés de faire mieux que les africains. Cette attitude a beaucoup joué dans l’incursion chinoise en Afrique. Bien évidemment le montant des investissements n’a laissé personne de marbre. Tout comme le développement par les chinois des infrastructures locales (routes ...etc) D’autant plus que la Chine n’a jamais demandé à l’Afrique de se comporter d’une manière ou d’une autre et n’a jamais utilisé les Droits de l’Homme comme gage de ses investissements. Situation qui arrange les deux continents.
Mais l’entente chino-africaine est loin de ressembler à une image d’Épinal. Chinois et africains ne se mélangent pas. Sur les chantiers, les postes les plus élevés sont réservés aux chinois et les africains ne sont pas pour autant mieux payés, ni même bien traités. Mais la Chine est souvent confrontée à des rebelles africains hostiles à sa présence. Ce sont des morts ou des demandes de rançon. Les chinois ne sont pas toujours les bienvenus.
La grande gagnante sera peut-être l'Afrique: « La Chine a ainsi accompli une tâche essentielle : avoir redonné à l’Afrique une vraie valeur, tant aux yeux de ses habitants qu’à l’étranger. Jamais l’Occident ne s’est autant intéressé à l’Afrique que depuis que la Chine est partie à sa conquête*. »
La Chine réussira t-elle ce grand bond en Afrique?
F Menou
*Page 326
*Page 326
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