Partir vivre et travailler en Europe est devenu chose aisée et nombreux sont ceux qui tentent l’expérience. Les formules de mobilité sont très larges : l’expatriation, le commuting, le détachement, et le contrat local amélioré ou non, sont des formules courantes du côté des entreprises, beaucoup de jeunes participent à des programmes européens ou tentent leur chance seuls.
Pour ceux qui partent sans bénéficier d’une couverture sociale privée leur assurant le même niveau de remboursement que celui dont ils bénéficient en France, il est intéressant et même essentiel de s’interroger sur le niveau de couverture dans le pays dans lequel ils songent s’expatrier. Egalement, le poids des cotisations sociales (employeur et salarié) pèse sur le calcul du salaire brut au net (tant pour l'employeur que pour le salarié). Il est donc préférable d'avoir une idée du système en vigueur afin d'éviter toute déconvenue.
Une étude très récente de EUROSTAT (Statistiques en bref. "La protection sociale dans l’Union Européenne". Numéro 99/2007) donne les premières réponses aux questions ayant trait à la protection sociale dans l’Union Européenne. Sans être une analyse comparative de tous les pays et des taux de couverture, les informations contenues sont riches d’enseignement.
Relativement courte, cette étude de 12 pages inclue des cartes, graphes, tableaux et camemberts qu'il faut absolument lire pour leur clarté et leurs informations, pays par pays sans se limiter à l'Europe des 25. Les données chiffrées datent de 2004 et 2005.
Brièvement que nous révèle cette étude ?
Les 25 pays de l’Union Européenne ont consacré en moyenne 27,3% de leur PIB à la protection sociale. Les trois pays qui ont le ratio le plus élevés sont : la Suède (32,9%), la France (31,2%) et le Danemark (30,7%). Les trois plus faibles sont la Lettonie (12,6%), la Lituanie (13,3%) et l’Estonie (13,4%).
Les différences apparaissent avec beaucoup plus d’acuité lorsque les dépenses de protection sociale par habitant sont exprimés en SPA (Standard de Pouvoir d’Achat qui « gomme les distorsions dues aux différences de niveau de prix .») Le Luxembourg, la Suède et le Danemark sont les pays qui dépensent le plus.
Parmi les dépenses sociales, les dépenses « vieillesse » représentent la part la plus importante (39,8%) sous l’effet du vieillissement de la population. « Maladie/soins de santé » viennent en seconde position (27,2%).
Pour 2005 les estimations montrent que la part des dépenses de protection sociale dans le PIB ont baissé sauf une légère hausse pour la Grèce, la France et la Finlande.
En ce qui concerne les système de financement, s’ils demeurent encore différents, on peut néanmoins observer « des signes de rapprochement. » Tous les pays ne financent pas leurs recettes par le biais des cotisations sociales( Belgique), certains systèmes les financent par les impôts.
Pour lire cette étude dans son intégralité cliquez sur ce lien et déchargez le dossier en pdf.
Françoise Menou
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