Ces derniers temps vous avez probablement lu un certain nombre d’articles sur la question du manque de main d’œuvre qualifiée en Chine, notamment celui du Monde Economie, lundi 01/10/07 : « Recruter en Chine ? Pas si simple…"
Avez-vous lu cet été, l’article paru dans The Economist « Capturing talent » dont l’article couvre toute l’Asie.
Paradoxalement c’est dans la région la plus peuplée du monde que le plus gros problème des employeurs est celui du manque de main d’œuvre. Cette pénurie remet quelquefois en cause la vitesse de développement des entreprises.
Selon une enquête récente, 600 exécutifs de multinationales ayant des activités en Asie ont déclaré que le manque de main d’œuvre qualifiée constituait leur plus grande inquiétude en Chine et en Aise du Sud-Est, elle passait en seconde position pour le Japon ( !) et en quatrième pour l’Inde.
Parmi les secteurs concernés on trouve l’aviation : il y a un manque terrible de pilotes. De même, manquent des praticiens des professions légales, (grave manque de juges et d’avocats), sans compter les comptables. On peut ajouter à la liste un manque dans le domaine des compétences techniques particulièrement en technologie de l’information y compris en Inde !
L’article évoque également le problème auquel la Chine est confrontée : la fuite des cerveaux vers l’occident. Nombre d’étudiants chinois ne rentrent pas. Entre 1978 et 2006 sur le million de Chinois partis étudier à l’étranger, 70% ne seraient pas rentrés (de source chinoise).
Cette pénurie de main d’œuvre a pour conséquence le turnover plus rapide des employés et l’augmentation des salaires. Un turnover de 30% implique de renouveler entièrement ses salariés tous les trois ans ! Et de les former!
Le problème n’est pas près d’être résolu entre le développement des entreprises locales et celui des multinationales.
Du coup les services de Ressources Humaines cherchent les moyens de fidéliser leurs salariés. Pas seulement en local. En effet, se pose également le problème des expatriés dont selon l’article « 85% des expatriés en Chine partent parce que leur famille n’aime pas y vivre. »
Je ne peux que vous encourager vivement à lire ces quatre pages.
Françoise Menou
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