Ressources Humaines Internationales

Intéressant ce dossier sur l’expatriation, publié par le  magazine en ligne Management -Journal du Net .

http://management.journaldunet.com/dossiers/050684expatriation/index.shtml

Le mieux est d’aller voir par vous-même, mais si le temps vous manque voici un bref aperçu du contenu , et des commentaires qu’il m’inspire.

Des chiffres, beaucoup de chiffres et notamment :

-        Les statistiques de la répartition des Français à l’Etranger en 2004. Ces chiffres intègrent les personnes immatriculées dans les consulats, soit environ 1 254 000. Lorsqu’on sait que les immatriculations ne représentent qu’une partie des expatriés, et que les départs ne sont pas forcément enregistrés, on se doute que ces chiffres sont à prendre avec précaution. D’autant plus que la non immatriculation concerne a priori plutôt les personnes expatriées dans des pays proches … La part réelle de l’Europe Occidentale est donc peut être bien supérieure à celle annoncée (50,7%).   

-        Une enquête effectuée auprès des lecteurs du journal, concluant sur : « du changement mais pas trop ». Cet article est à lire en parallèle avec celui reprenant un interview de Jean Luc Cerdin, auteur de « L’expatriation », ouvrage paru en 2001 aux Editions d’Organisation. Le désir de progression dans la carrière est présenté comme élément essentiel de motivation, les difficultés d’adaptation comme crainte principale. La non adaptation de la famille sur place est en effet pour JL Cerdin un  des principaux facteurs d’échec.

-        Une enquête sur le secteur de la relocation , nous explique que les entreprises feront des économies à recourir à ce type de services, plutôt que de les gérer en interne. A savoir : les charges correspondantes peuvent être imputées au titre du Mobili Pass, dans le cadre du 1% Logement.

-        Deux enquêtes sur les salaires des cadres supérieurs dans les différents pays : le guide APEC–Hewitt Associates , et l’étude de Hay Group. A priori les méthodes utilisées sont proches puisqu’elles visent à déterminer un salaire net-net, intégrant les bonus, les charges, les impôts, le coût de la vie. Et pourtant …, le salaire français annoncé est de l’ordre de 100 000 € dans l’enquête Apec-Hewitt, et de l’ordre de 51 000 € dans l’enquête de Hay !  N’en croyant pas mes yeux, j’ai effectué de nombreux allers retours entre les deux articles pour voir d’où pouvait venir cet écart : population concernée, éléments de calcul …je n’ai pas trouvé, du moins pas dans le corps des articles (il faudrait se rapporter aux études de départ, du moins on peut espérer y trouver un début d’explication…). Si quelqu’un peut m’expliquer (lecteur, journaliste, spécialiste du sujet ou  auteurs des études…) j’en serai ravie !

 Ce qui me console, c’est que je ne suis pas la seule à m’étonner : l’étude Hay plaçant la Turquie au 1^er rang en termes de salaire net-net des cadres supérieurs , vous lirez avec intérêt la polémique suscitée par ce résultat sur le blog :  

 http://istanbul.blog.lemonde.fr/istanbul/2006/08/le_grand_cart.html

 En conclusion : beaucoup d’informations , des grandes tendances , mais des chiffres à manier avec précaution dans la perspective d’une prise  de décisions !

Marie Hélène Millie